Une sophrologue de Rennes citéE dans un rapport de l’INSERM

Une sophrologue de Rennes, parmi un réseau de sophrologues du grand Ouest (Bretagne, Basse Normandie et Pays de la Loire), est mobilisée par un essai contrôlé randomisé bi-centrique de 56 participants. Cet essai est porté par le CHU de Rennes. Il évalue l'avantage apporté par 10 séances de sophrologie sur la prise en charge pré-opératoire de patients parkinsoniens dans le contexte de la chirurgie de stimulation cérébrale profonde en termes de gestion du stress et de l’anxiété. Cette étude est citée dans le rapport de l’INSERM Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de la Sophrologie.

 

 

sOPHROSTRIM, PROJET DE RECHERCHE SUR LA SOPHROLOGIE À reNNES : UNE ÉTUDE SUR LA DIMINUTION DU STRESS ET DES DOULEURS LORS D'OPÉRATIONS POUR LA MALADIE DE PARKINSON

La chirurgie de stimulation cérébrale profonde consiste en une implantation intracérébrale d'éléctrodes. Elle est considérée comme l'une des techniques les plus efficaces pour contrôler les fluctuations motrices de la maladie de Parkinson. La particularité de cette chirurgie est la nécessité du réveil du patient pour le bon positionnement des électrodes, c'est donc un test difficile pour le patient. La sophrologie médicale est une très bonne stratégie pour optimiser le confort du patient lors de l'intervention grâce à ses vertus anxiolytiques (moins de stress) et antalgiques (moins de douleur) tout en garantissant le maintien d'une bonne vigilance du patient. En effet, la sophrologie est un ensemble de techniques à la croisée de l'hypnose et du yoga, qui permet de trouver un équilibre entre les émotions, les pensées et les comportements. Il est déjà appliqué dans d'autres domaines tels que l'oncologie (cancer), la gestion de la douleur, la préparation à l'accouchement, et depuis 5 ans au CHU de Rennes pour la préparation à l'intervention de profondes stimulations cérébrales.

 

SOPHROSTIM est un projet de recherche "singulier", porté par la recherche clinique, il associe la médécine "scientifiquement vérifiable" à la médecine "alternative". Le Pr Vérin, neurologue référent des patients, décrits les bénéfices d'une prise en charge avec préparation sophrologique par rapport aux anciennes techniques (sous anxiolytiques ou sous anesthésie générale) : "Grâce à la sophrologie, le temps d'intervention est considérablement réduit, le confort du patient ainsi obtenu facilitant les interactions et le placement des électrodes, avec au final des résultats moteurs optimaux et une réduction du risque d'effets secondaires."

 

rAPPORT DE L'INSERM : ÉVALUATION DE L'EFFICACITÉ ET LA SÉCURITÉ DE LA SOPHROLOGIE (164 PAGES)

Résumé et analyse de Thais Leboisselier (Joue avec tes réflexes, sOPHROLOGUE À Rennes)

Source :

Centre de Recherche en Epidémiologie et Santé des populations (CESP), Unité INSERM 1178 Santé publique et santé mentale. Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de la sophrologie – rapport d’expertise préparé par Soumaya Ben Khedher Balbolia, Aminata Ali, Christine Hassler, Caroline Barry et Bruno Falissard, Paris, 2020, P (163).

Conclusion résumée de l’INSERM "Evaluation de l'efficacité et de la sécurité de la sophrologie" :

La sophrologie est une méthode psychocorporelle s’appuyant sur des techniques de relaxation associées à des exercices de respiration et à de visualisation positive. Elle a été créée et développée par Alfonso Caycedo (1932-2017) dès 1960. Il existe aujourd’hui deux courants principaux :

Celui fidèle au fondateur appelé la Sophrologie Caycédienne, pour du développement personnel.

Une sophrologie généraliste et professionnalisant, dont les fondements théoriques se basent sur les principes la création originelle de la sophrologie (avant 1995) et se considérant comme thérapie.

 

De ce fait, il n’existe plus une mais des sophrologies tant d’un point de vue théorique que pratique.

La sophrologie se propose de soulager un grand nombre de troubles, certains fonctionnels (acouphènes), d’autres psychologiques (anxiété), ou encore d’accompagner des patients atteints de maladies nécessitant des traitements lourds (cancérologie). La sophrologie est assez largement implantée dans le paysage français, ce qui rend la question de son évaluation particulièrement sensible.

L’évaluation d’un soin pour l’INSERM relève d’un long processus, aux nombreuses étapes, chacune contraintes par des enjeux éthiques et méthodologiques forts. Décrire le soin (formation des soignants, contenu des séances ou des produits utilisés) ; expliquer son mécanisme d’action ; étudier son efficacité sur les patients à l’aide d’études qualitatives et quantitatives, ces dernières imposant souvent de comparer des groupes de sujets dont les prises en charges sont tirés au sort ; rechercher avec vigilance ses effets nocifs, souvent sous-estimés : voilà les étapes que toute intervention en santé, qu’elle soit médicamenteuse, chirurgicale ou relevant des « interventions non médicamenteuses » devrait suivre avec le sérieux méthodologique qui s’impose.

A la date de l’étude INSERM, en 2020, quelques études se sont penchées sur la question de l’efficacité de la sophrologie leurs résultats trop hétérogènes du point de vue de l’INSERM pour que l’on puisse affirmer ou infirmer une quelconque efficacité. Enfin, la question des effets indésirables reste en suspens (aucune étude).

 

 

 

INDICATIONS REVENDIQUÉES DE LA SOPHROLOGIE

 

  • Insomnie, troubles du sommeil,
  • Gestion de la douleur,
  • Stress, anxiété, dépression, troubles psychosomatiques, troubles obessionnels compulsifs, troubles du comportement alimnetaire,
  • Acouphène et hyperacousie,
  • Cancérologie pour accepter et supporter des traitements lourds,
  • Préparation à des interventions chirugicales,
  • Alcoolisme, addiction (drogues)
  • Gynécologie : préparation à la matérnité et à l'accouchement, infertilité
  • Troubles cognitifs
  • Certaines pathologies : Asthe, hypertension artérielle

 

cONTRE-INDICATIONS DE LA SOPHROLOGIE : PSYCHOSES ET EMPRISE DE L'ALCOOL

Les seules contre-indications à la sophtrologie sont les limites (d'après Patrick-André Chéné, Académie de sophrologie de Paris) :

  • absence d'un diagnostic exact
  • psychoses
  • emprise de l'alcool

 

eFFICACITÉ DE LA SOPHROLOGIE : PEU DE TRAVAUX DE RECHERCHE EN SOPHROLOGIE, MAIS LES RÉSULTATS PROUVENT UNE EFFICACITÉ

Les publications scientifiques et médicales en sophrologie ne sont pas nombreuses. Les premières publications datent de 1973. En décembre 2019, sur Medline (base de référence pour les travaux de recherche d'audience internationale dans le domaine biomédical), le nombre de références tous champs scientifiques et tous thèmes de recherche confondus a atteint 121 publications avec le terme "Sophrologie" ou "Sophrology" dont 2 essais cliniques contrôlés randomisés.

 

 

rÉSULTATS DES TRAVAUX DE RECHERCHE EN SOPHROLOGIE

 

 

 

Romieu 2018, Pediatr Pulmonol (Romieu et al., 2018) Efficacité de la kinésithérapie associée la sophrologie Caycédienne chez les enfants asthmatiques : un essai contrôlé randomisé

L’équipe de (Romieu et al., 2018) a cherché à évaluer l’effet de la sophrologie associée à une kinésithérapie conventionnelle sur l’amélioration du débit expiratoire de pointe chez des enfants hospitalisés pour une crise d’asthme. 74 patients ont été randomisés en 2 groupes : un groupe intervention avec une séance de kinésithérapie de 30 minutes associée à une séance de sophrologie Caycédienne de 1h et un groupe contrôle avec uniquement la séance de kinésithérapie de 30 minutes.

L’essai a montré que l’amélioration de la DEP après la séance était significativement plus importante dans le groupe traité par la sophrologie/kinésithérapie par rapport au groupe traité par la kinésithérapie seule (respectivement 30 l/min versus 20 l/min, P=0.02). Cette différence d’amélioration a également concerné le niveau d’EVA dyspnée (diminution en moyenne de deux points sur 10 dans le groupe sophrologie versus 0 dans le groupe contrôle ; P=0.01) et la saturation en oxygène (augmentation en moyenne de 1% versus 0% ; P=0.02)

 

Silva 2019, Journal of Bodywork & Movement Therapies (H. J. A. Silva et al., 2019)

Sophrologie versus entraînement de résistance pour le traitement des femmes atteintes de fibromyalgie : un essai contrôlé randomisé

 

L’objectif de l’étude de (H. J. A. Silva et al., 2019) était de comparer l'efficacité de la sophrologie versus un entraînement physique composé d’exercices musculaires en résistance pour soulager les douleurs de femmes atteintes de fibromyalgie.

Pour ce faire, soixante femmes avec un diagnostic médical de fibromyalgie ont été incluses et randomisées en deux groupes : le groupe de sophrologie (SG) qui a bénéficié d’un programme de relaxation basé sur la sophrologie (n = 30) et le groupe entrainement physique en résistance (RG) (n = 30) qui a participé à un programme d'entraînement avec des exercices en résistance pour les biceps, les pectoraux, les triceps, les extenseurs du genou, le trapèze, les fléchisseurs du genou, les abducteurs de la hanche.

L’intervention en sophrologie consistait en une séance d’une durée de 40 minutes. La séance d’entrainement devait aussi durer 40 mn.

Les deux groupes ont été traités deux fois par semaine pendant 12 semaines et ont été évalués toutes les 4 semaines (à l’inclusion, à 4 semaines, 8 semaines et 12 semaines).

Les critères de jugement étaient la douleur mesurée via une EVA (T0, T4, T8, T12 ), la qualité de vie globale évaluée via le questionnaire SF-36, la qualité de vie liée à la fibromyalgie évaluée sur le Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ à T0 et T12) ainsi que des mesures physiques : le test à répétition maximale (1 RM à T0, T4, T8, T12) mesurant la charge maximale pouvant être soulevée, le test de marche de 6 minutes (6MWT à T0 et T12), le Timed Up and Go test (TUG à T0 et T12, test fonctionnel qui quantifie la mobilité fonctionnelle en secondes, c'est-à-dire le nombre de secondes dont il a besoin pour se lever d'une chaise, marcher 3 m, se retourner, retourner à la chaise et s'asseoir à nouveau).

A la fin des interventions, une diminution statistiquement significative (p <0,05) de la douleur (sur l’EVA et sur la SF 36) a été observée dans les deux groupes. Les comparaisons intergroupes effectuées à T12 montraient des améliorations significativement plus importantes dans le groupe exercice physique (évaluée par le Test de marche de six minutes, des mesures musculaires et des capacités fonctionnelles (évaluées par le SF-36). Aucune différence statistiquement significative n'a été détectée entre les groupes pour la douleur, la qualité de vie liée à la fibromyalgie, ni sur les autres dimensions de la qualité de vie globale. Les auteurs concluent que l’entraînement en résistance était plus efficace que la sophrologie pour améliorer la force musculaire et la capacité fonctionnelle des femmes atteintes de fibromyalgie en recommandant une utilisation progressive.

 

Analyse : Effectivement, la sophrologie ne permet pas de gagner en résistance : c’est bien un effort musculaire qui permettra de gagner en force musculaire. Il aurait été intéressant à mon sens d’avoir un 3ème groupe témoin sans aucun traitement, et un 4ème groupe avec entraînement de résistance + sophrologie.

 

Fiorletta 2013, Kinésithérapie, la Revue (Fiorletta et al., 2013) Mesure des impacts de la sophrologie Caycédienne® sur le stress

L’équipe de Fiorletta a cherché à évaluer l’efficacité de la sophrologie Caycédienne dans la gestion du stress chez des étudiants en kinésithérapie. Pour ce faire, un essai contrôlé et ouvert a été mené évaluant l’impact d’une séance hebdomadaire de sophrologie Caycédienne pendant cinq semaines versus absence de séances de sophrologie Caycédienne. Soixante étudiants en 3ème année à l’Institut Lorrain de formation en masso-kinésithérapie ont été recrutés. Le groupe «sophro» comprenait 30 étudiants volontaires pour suivre des séances de sophrologie Le groupe témoin a rassemblé 30 étudiants volontaires pour participer à l'étude sans suivre les séances de Sophrologie. Tous les étudiants avaient reçu une formation à la sophrologie en première année.

L’intervention en sophrologie consistait en une séance collective de sophrologie par semaine pendant 5 semaines consécutives.

Au début de l’étude, les étudiants du groupe sophrologie présentaient un niveau moyen de stress supérieur à celui des étudiants du groupe témoin (3.17 versus 3.37, p=0.002). La variation du niveau de stress entre le début et la fin de l’étude était favorable au groupe traité par la sophrologie (amélioration de 0,59 points dans le groupe traité versus dégradation de 0,22 points dans le groupe non traité).

Les résultats abondent dans le sens d’une amélioration de la capacité à faire face au stress pour les étudiants du groupe « sophro ». Mais selon l’INSERM, cette étude présente de nombreuses limites. (Conditions de recueil des données, groupe non homogène par rapport au niveau de stress de départ des 2 groupes)

 

sÉCURITÉ DE LA SOPHROLOGIE : PEU D'ÉLÉMENT, MAIS AUCUN EFFET SECONDAIRE ENREGISTRÉ

 

On peut supposer que les riques d'événements indésirables secondaires à la pratique de la sophrologie sont faibles. Deux éléments sont pris en compte par l'INSERM :

Source jurisprudence : Aucun cas relatif à la pratique de la sophrologie, ayant abouti à des sanctions, n'a été recensé.

Source assurance professionelle : Interrogé : Axa assurances (leader pour assurer les sophrologues), compagnie assurant actuellement 5 000 sophrologues et couvrant leur responsabilité civile professionelle : Quelques dossiers ont été enregistrés dont la plupart pour des sinistres mineurs en rapport, par exempe à des "dégradations de matériel", et qu'aucun sinistre depuis 2014 pour la pratique de la sophrologie n'a été enregistré.

 

CONLUSION (de l'AUTEUR DU Résumé) : la sophrologie est une technique sûre qui apporte des bienfaits, mais avec peu d'études de recherche

La sophrologie, technique sûre si dispensée par des sophrologues professionnels, connaît peu d'études de recherche du point de vue scientifique. De nombreux sujets de recherches ont été écarté, faut de biais, mais indiquent des bienfaits chez de nombreuses personnes.

 

Pour élargir le sujet, ce type de rapport INSERM a également été fait pour d'autres médecines douces ou alternatives, et présente le même genre de conclusion (cryothérapie, étiopathie, kinésiologie, hypnose, acupuncture, auriculothérapie, ostéopatihie, chiropractie, mésothérapie) alors que certaines ont déjà bien avancé dans leur reconnaissance : l'acupuncture, l'auriculothérapie et l'hypnose sont aujourd'hui exercées par des médecins (donc remboursé en partie par la sécurité sociale en France). L'ostéopathie, l'acupuncture et la mésothérapie sont maintenant reconnues par l'assurance maladie (mais non remboursées).

SOPHROLOGIE / RELAXATION

La sophrologie est une méthode psychocorporelle exclusivement verbale et non tactile, la sophrologie emploie un ensemble de techniques qui vont à la fois agir sur le corps et sur le mental. Elle combine des exercices qui travaillent à la fois sur la respiration, la décontraction musculaire et l’imagerie mentale (ou visualisation). Toutes ces techniques permettent de retrouver un état de bien-être et d’activer tout son potentiel.

Voir ici plus de détails sur la pratique de la sophrologie...

 

Thais Leboisselier Sophrologue Réflexologue Praticienne en réflexes primitifs et EFT à Rennes

A propos de moi

Mon parcours est atypique, mais comme beaucoup de personnes aujourd’hui ! Je suis passionnée par les sciences techniques aussi bien qu’humaines. Très sportive, je me passionne par tout ce qui touche au corps, à la psychologie, la biologie mais aussi aux neuro-sciences, à l’apprentissage des enfants....  Lire la suite de mon parcours

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Rennes Sud (5 min)

 

Les techniques proposées sont des pratiques relevant du bien-être ou du mieux-être. Ceci ne remplace en aucun cas une consultation médicale.

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