« Paul* a dû mal à s’organiser, il inverse les lettres b/d/p/q, « sac » et « cas », ne connaît pas la droite et la gauche.»
Dans ce cas Moro et ce coquin de RTAC sont à blâmer.
« Sarah* est distraite, elle regarde aux alentours, par la fenêtre, mais pas la tâche qu’elle est censé accomplir (leçon, devoirs). »
On aurait mieux fait de regarder du côté du RTL, Pérez et le réflexe de soutien des mains.
« Malo* est un éternel inquiet qui cherche à tout contrôler et qui en devient brutal. Ces difficultés en lecture vont l’énerver, il va se défouler sur ces camarades de classes après. La maîtresse me convoque régulièrement pour des histoires en récré »
Le réflexe de soutien des mains et le RTSC et le RTL n’y sont pas pour rien !
(*les prénoms ont été modifiés pour des raisons de confidentialité)
Un seul problème pour 3 profil d’enfants : des réflexes archaïques encore présent, qui les parasitent dans leur apprentissage.
Le bébé humain naît inachevé, et le reste plus longtemps que n’importe quel mammifère. Il faudra attendre environ 10 mois pour qu’il puisse seulement ramper, encore une année supplémentaire pour marcher de manière fluide. En comparaison, un poulain, s’il ne marche pas aussitôt, sera très vulnérable et ne survivra pas dans la nature.
De nombreuses années vont s’écouler avant que l’enfant ne dépende plus des adultes. La gestation humaine dure neuf mois, car la rapide croissance du cerveau du foetus rendrait sa naissance impossible si la gestation était plus longue. Cela oblige l’enfant à compléter sa maturation après la naissance.
C’est là qu’interviennent les réflexes archaïques.
Les réflexes archaïques sont des mouvements involontaires du bébé, présents de la naissance à 3 ans environ. On a en observé environ 70. Ils permettent d’assurer la naissance, la survie de l’enfant et l’aide à se mouvoir, à se coordonner. Leur bonne intégration va permettre à l’enfant de contrôler parfaitement son corps, ses émotions, son mental. Cela va permettre d’être prêt à apprendre des choses plus complexes dès 3 ans, avec une base solide à l’école.
Un enfant, à 5/ 6 ans, est considéré comme mâture intellectuellement pour débuter l’apprentissage de la lecture. Ce qui est moins connu, c’est que l’enfant doit être également prêt dans son corps pour apprendre à lire !
Une des premières tâches que doit effectuer un bébé est d’apprendre à contrôler sa tête. Il pratique énormément de variations de hochements de tête avant l’âge de la marche, ce qui lui permet progressivement de contrôler sa tête. Le système vestibulaire est un système d’intégration sensoriel crucial du corps, car la quasi-totalité des informations provenant du corps y sont acheminées et filtrées. Il commence à se développer dès le premier trimestre après la conception et joue un rôle prépondérant dans le développement du système nerveux de l’enfant.
3 réflexes en particulier doivent être bien intégré pour l’apprentissage de la lecture : les réflexes liés à la tête et au cou : le réflexe tonique asymétrique du cou, le réflexe symétrique du cou, et le réflexe tonique labyrinthique.
C’est un réflexe présent jusqu’à l’âge de 8 mois environ. Il aide le bébé à bouger : lorsqu’il tourne la tête à droite, son bras droit et sa jambe droite se tendent dans cette direction : très pratique pour attraper un petit jouet qui l’intéresse de ce côté !
Par contre, pour un enfant à l’école, s’il tourne la tête et que son bras et sa jambe se tendent toujours, cela sera catastrophique : soit il renverse sa colle par terre parce que le bras est parti sans le vouloir, soit il essaie de contrôler ses membres, et il va coincer ses jambes autour des pieds de la chaise, ou il s’assoit sur une de ses jambes pour la coincer… autant de compensations inconscientes qui l’aide à stabiliser ses mouvements incontrôlables. En fin de journée, l’enfant sera hyper tendu et fatigué par autant de sur-contrôles.
Il permet la bonne coordination droite / gauche, l’indépendance entre la rotation tête, la main et le pied et la mise en place de la dominance (main, yeux, oreilles).
Il participe à la stabilité émotionnelle, au contrôle des réactions.
C’est LE réflexe de l’apprentissage (lecture, écriture, mathématiques, orthographe, grammaire..)
Il favorise la détente corporelle lors de l’écriture ; orientation spatiale et langage
C’est un réflexe présent de x mois à x mois. Il aide le bébé à bouger dans ses premiers mois de vie : lorsqu’il est à 4 pattes et qu’il dirige son regard et sa tête vers le haut, ses jambes se plient et lorsqu’il regarde vers le bas, ses jambes se relèvent. Cela lui permet de se muscler, et d’amorcer naturellement les mouvements nécessaires pour faire ensuite du 4 pattes de manière volontaire. Et c’est notamment les mouvements de marche à 4 pattes qui vont l’aider à intégrer ce réflexe.
Par contre, si ce réflexe reste persistant (ce qui peut être le cas pour un enfant qui a sauté cette étape, et qui a marché debout sans passer avant par le 4 pattes), l’enfant va subir ce réflexe à l’école : il va avoir du mal à rester assis et de bouger sa tête vers le haut et vers le bas (mouvement pour lire le tableau et le recopier sur son cahier) en restant les jambes et les bras bien tranquillement détendues…
Ce réflexe permet la coordination tête / membres, la coordination yeux et oreille interne – il développe la vision binoculaire (avec les deux yeux) et la vision proche – loin.
Il développe la capacité à se rester assis sur une chaise.
Il participe à la stabilité émotionnelle, à l’estime de soi.
Il soutient les mécanisme d’apprentissage (lecture, écriture, mathématiques, orthographe, grammaire. Il favorise la détente corporelle lors de l’écriture. Il permet de recopier du tableau vers le cahier.
C’est un réflexe lié à l’oreille interne, qui est un véritable capteur d’orientation. Il permet au bébé de trouver de l’équilibre, une stabilité.
Un enfant qui n’a pas bien intégré son RTL a des difficultés à trouver son équilibre.
Ce réflexe favorise l’équilibre entre l’avant et l’arrière du corps, la posture, la stabilité.
Il favorise la coordination tête / jambes ; il est nécessaire pour la vision.
Il participe à la connexion à ses émotions et ses sensations ; la motivation, l’intérêt, la concentration
Il permet de se repérer au niveau spatial, temporel, des liens de cause à effet.
Plusieurs études ont été réalisée, dont une faisant le lien entre ces 3 réflexes et la lecture :
Les réflexes primitifs non intégrés sont des signes reconnus dans certaines pathologies come la « palsy » cérébrale. Depuis quelques années, il y a de plus en plus de preuves supportant la théorie que l’immaturité des réflexes primitifs et des réflexes de vie existe en âge scolaire et qu’il y a un lien entre ces réflexes non intégrés et les résultats scolaires faibles. (Etudes précédentes de McPhilipps et al.2000, Goddard Blythe 2001, …McPhilipps and Jordan-Black, 2007).
(échelle : 0 = réflexe intégré à 4 : réflexe non intégré)
Tests complémentaires : test « dessine un bonhomme » (Index Aston)
Le programme d’intégration :
Programme issu de l’INPP pour les écoles, de mouvements de 10 min par jour (4 mouvements, avec un programme changeant toutes les 6 semaines), sur 9 mois.
Ecole St John.
6 enfants avec des difficultés en lecture, écriture, suivant le programme INPP.
6 enfants d’un groupe de contrôle, avec difficultés, ne suivant pas le programme.
Test de lecture : Salford Sentence Reading Test
Les 12 enfants ont suivi les mêmes cours de lecture, d’écriture.
Le groupe présente les réflexes du cou comme désintégré, ce qui confirme les résultats d’étude précédentes.
Le groupe ayant suivi le programme a amélioré les tests sur les réflexes, ainsi que son niveau en lecture, de manière plus significative que l’autre groupe témoins (image ci-contre appelé "Comparison")
Un zoom a été fait ici sur 3 réflexes les plus courants. Cependant, une quarantaine de réflexes sont testés par les professionnels, et peuvent avoir une implication dans les problèmes de lecture. Seul un bilan complet permet d’avoir une idée précise des réflexes à (ré-) intégrer.
Plusieurs choses peuvent favoriser l’amélioration de la lecture :
Bouger, bouger, bouger ! Mouvement de la tête pour intégrer ses réflexes ! Hochement de tête, sur le ventre.Étendu sur le ventre en appui sur les avant-bras dans la position du Sphinx, effectuer des hochements de tête comme pour dire oui, à faire 3 à 5 fois de suite, une fois par jour.
Pratiquez ces mouvements à votre guise, ils ne nécessitent pas de pré-requis. La seule règle à respecter est celle de la non-douleur (restez dans votre zone de confort).
Amusez-vous ! Pratiquez ces activités en famille !
Notre corps apprend plus facilement dans le jeu et le partage !
Bien que nous ayons trouvé les mouvements sûrs et efficaces, si vous avez un doute, demandez l’avis d’un professionnel compétent et si nécessaire, adaptez les mouvements et activités proposés à vous (et non l’inverse) et ne pratiquez pas une activité qui ne semble pas propice à votre bien-être.
Si vous consultez un praticien en réflexes archaïques, il vous aidera à observer vos réflexes : vos réflexes archaïques sont-ils bien inhibés et vos réflexes de vie sont-ils bien actifs. Vos réflexes constituent-ils une barrière (non intégration ) ou un pont (intégration) pour aller vers les compétences que vous souhaitez acquérir dans votre vie professionnelle, familiale, sociale, sportive, émotionnelle… ? À partir de ces observations, le professionnel
pourra vous accompagner dans des procédures de remodelages des réflexes qui vous semblent importants à intégrer pour évoluer vers votre objectif.
Votre programme d’activités motrices à pratiquer quotidiennement sera établi durant la séance. Certaines activités vont viser plus précisément la maturation de certains réflexes, d’autres auront une action plus globale.
Je suis Thaïs Leboisselier, je peux vous aider.
Je suis praticienne en réflexes archaïques, sophrologue sur la région de Rennes.
Mes pratiques ne se substituent en aucun cas à une équipe médicale : ce sont des techniques complémentaires, plutôt situé dans le domaine de la prévention. Je peux donc également être amenée à ré-orienter certains patients vers les professionnels adéquats en fonction des problématiques rencontrées.
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