Le choc psychologique que provoque une séparation ou un divorce sont trop souvent minimisés. « Passe à autre chose » , « Il faut tourner la page », sont autant de conseils que la personne séparée reçoit de son entourage. En effet, tourner la page n’est pas si simple et la tristesse qui accompagne la séparation peut durer un moment. Pour surmonter cette épreuve, il faut du temps et un travail sur soi. Et le travail à faire est aussi important que l’on « subisse » la séparation ou que l’on soit « initiateur ».
Un divorce qui n’est pas accompagné d’un travail sur soi risque de provoquer un repli sur soi et un sentiment d’échec. Mais comment faire concrètement ?
Si elle n’a pas été pleinement construite durant l’enfance, l’estime de soi s’effondre au moment du deuil amoureux. Pour la booster au moment d’un divorce, il faut mettre en place des contrepoids positifs :
Mon conseil de coach : tenir un carnet de bord de tout ce qu’on a fait de bien dans la journée, écrire les remarques bienveillantes des proches, les petits bonheurs quotidiens... Écrire minimum 3 éléments positifs par jour.
On peut aussi choisir de s’entourer de gens qui nous aiment et d’écarter les personnes néfastes. Enfin, il est possible de découvrir ou de renouer avec des bonheurs qui ne dépendent pas de l’autre, comme retourner au cours de danse, faire du footing avec des copines, ou sortir au cinéma... Ces exercices n’auront pas un effet durable tout de suite, mais à force de les pratiquer, l’estime de soi remontera.
Après un divorce, les chances d’un nouveau mariage réussi diminuent. Et c’est d’autant plus vrai chez les femmes que chez les hommes. Le deuil de la relation est difficile à faire. Suite à une expérience malheureuse, les sujets concernés sont plus prudents, ils prennent moins de risques dans leur relation et obtiennent, donc, moins de résultats.
Le modèle est proposé pour la première fois par la psychiatre suisse Élisabeth Kübler-Ross dans son livre de 1969 « Les derniers instants de la vie », et est inspiré par ses travaux sur les patients en phase terminale d'une maladie.
Ces cinq étapes du deuil, que l’on peut transposer au deuil de la séparation, postule une série d'émotions ressenties :
La réalité n’est évidemment pas si simple et linéaire, mais comprendre ces étapes est déjà un grand pas vers la transformation et l’acceptation.
Mon conseil de coach : répondez à la question : « à quelle étape de mon deuil en suis-je ? » « De quoi ai-je besoin pour améliorer cet état ? »
Vous pouvez écrire la réponse dans votre petit carnet.
Vous remarquerez que vous n’aurez pas les mêmes besoins en fonction de l’étape dans laquelle vous vous trouvez. A chaque étape, on trouvera des questions différentes à se poser, des mouvements de mieux-être à faire différents, des émotions différentes à gérer.
La colère peut revenir plusieurs fois, sur des sujets différents, lors de la séparation. Si vous n’êtes habituellement pas de nature colérique, cela peut être surprenant, et difficile à maîtriser. Faire du sport, aller courir est un des moyens pour évacuer la colère sur le moment. Pour l’évacuer plus durablement, on peut également pratiquer un mouvement de sophrologie dynamique, avec une intention d’évacuer la colère par un mouvement.
Mon conseil de Coach / Sophrologue : Ecrivez ou dessinez sur 2 feuilles de papiers tout ce qui vous pèse sur le cœur, toute votre colère. Chiffonnez les 2 feuilles en boules. Tenez une boule de papier dans chaque main, et faire l’exercice de sophrologie suivant :
Debout, pieds parallèle, dos droit, tête droite, bras détendus le long du corps, yeux fermés.
Inspirez par la bouche. Bloquez la respiration. Faire des moulinets avec les bras, et jetez les boules de papiers, en imaginant jetez toute votre colère loin de vous. Reprenez une respiration nature. Toujours les yeux fermés, observez les sensations dans vos bras, dans votre corps.
A faire 3 fois de suite bras dans un sens, puis 3 fois bras dans l'autre sens. (la boule de papier va donc devant vous, ou derrière vous selon le sens de rotation du moulinet)
Chaque année, ils sont plus de 100 000 à passer devant le juge, pour grossir les rangs des «divorcés», qui vont devoir reconstruire une existence. Phénomène majeur de ces dernières années, qui révèle un profond changement des mentalités : le divorce s’est banalisé. L’intérêt des enfants est vu différemment : mieux vaut pour eux le traumatisme d’une séparation que le spectacle de parents qui se déchirent. Il faut donc apprendre à vivre après la séparation. Mais comment?
«Le divorce est autant une catastrophe financière qu'une épreuve psychologique», explique Patrick Festy, directeur de recherches de l'Ined, qui a étudié à la loupe le sort de 2 300 femmes divorcées. Toutes, sans exception, évoquent la baisse de leur niveau de vie: «J’ai recommencé à zéro», «Je n’y arrivais pas, je n’avais plus les moyens de sortir ni de recevoir». Les hommes sont deux fois moins nombreux que les femmes à subir une chute notable de leur niveau de vie. Parce que, souvent, celles-ci ne travaillent pas, parce que leurs ex-conjoints ne paient pas leur pension alimentaire, ou parce qu'elles quittent plus fréquemment que le mari leur ancien domicile.
Pour les femmes divorcées, le travail est le premier levier de la réintégration. Les réseaux de relations sont, aussi, déterminants. «Le travail fut ma bouée de secours. », commente Frédérique, 43 ans, cadre dans une banque et mère de deux enfants adolescents.
« Heureusement que j’avais de bonnes copines, et une bonne thérapeute, j’ai pu parler, être soutenue, sortir.» reconnaît de son côté Eléonore, 35 ans, sans enfants.
Dans la catégorie solitaires, les «isolés» s’enfoncent tristement dans l'esseulement, voire dans l’exclusion; au contraire, les «indépendants» découvrent, entre bonheur et angoisse, une nouvelle autonomie. Les «recomposés», espèce apparue dans les années 80 et aujourd'hui en pleine expansion, inventent des familles inédites, construites avec des pièces rapportées. Enfin, les «associés», catégorie mutante et minoritaire, se tiennent sur le fil entre l’union libre et le célibat, se considèrent comme des couples mais vivent séparément.
Clémence, l’a bien compris. Lorsque son mari est parti avec une femme de 28 ans, après vingt et un ans de mariage, lui laissant leurs deux enfants de 17 et 9 ans, elle a su qu'elle n’avait pas de temps à perdre. Après plusieurs mois d’abattement et de thérapie, elle s’est ressaisie, a repris des cours de danse, s’est inscrite dans des clubs de loisirs et, très vite, s’est recréé un cercle de copines. Ces «autonomes» apprécient d’être – enfin ! – maîtres de leur destin et de leurs choix quotidiens.
Chacun peut, à un moment ou un autre de sa vie, avoir besoin d’un coup de pouce pour aller de l’avant. Par exemple, après un divorce, une séparation, une rupture amoureuse. Alors comment se faire accompagner ? Il existe une multitude de professionnels.
Marie raconte : « J’ai divorcé. Je n’arrivais plus à sortir la tête de l’eau. Quand on est mal, on se recroqueville un peu sur soi, on devient taciturne et donc il faut trouver des soutiens, des amis mais pas que. À ce moment-là j’ai donc décidé d’aller voir une thérapeute. Maintenant, dès que j’ai un coup de moins bien, je la vois, et ça repart. C’est une manière de se prendre en main, de prendre soin de soi et de vivre. Cela m’a rendu optimiste. »
« Ce n’est pas la nature de l’épreuve que l’on traverse qui détermine si l’on doit ou non consulter, mais plutôt la manière dont on la ressent” explique la psychiatre et thérapeute familiale Sylvie Angel. Plus concrètement, une thérapie peut vous permettre :
– d’exprimer ce qui va ou ne va pas,
– d’obtenir un point de vue extérieur et donc de prendre du recul sur une situation ou encore,
– d’avoir un soutien pour mettre en place des solutions concrètes et efficaces pour vous sentir mieux.
Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver face aux multiples possibilités d’accompagnement.
Pour commencer, il ne faut pas hésiter à évoquer son divorce / sa séparation avec son médecin généraliste, qui vous connait très bien. C’est l’occasion de refaire un petit check up, et de parler avec confiance.
Ensuite, si nécessaire, vous pourrez consulter un ou plusieurs spécialistes, selon votre besoin. Voici quelques éléments pour vous permettre d’y voir plus clair et de trouver chaussure à votre pied.
Les sophrologues s’occupent de l’amélioration du quotidien, la gestion des émotions, la visualisation d’objectifs futurs (exemple : retrouver un travail, retrouver compagnon). Ils ne vont pas vous questionner sur votre passé, votre vécu (sauf si de vous-même vous souhaitez en parler) mais vont chercher à vous amener vers un mieux-être dans le présent. Pour cela, ils utilisent des techniques comme la relaxation, la respiration, la visualisation. C’est une méthode psycho-corporelle. Ils vont vous apporter des outils concrets et vous permettre de mobiliser vos ressources pour gérer plus sereinement le quotidien. Cela est particulièrement pertinent si vous ressentez des émotions fortes, telle que la colère, l’énervement, la peur, ou la tristesse, et que vous avez besoin de prendre du recul, ou que vous souffrez de problème de sommeil.
Bon à savoir : pour ces pratiques, la sécurité sociale ne prend pas en charge les frais. Cependant, certaines mutuelles peuvent rembourser partiellement ou intégralement le coût des séances. Renseignez-vous !
A noter ! Toutes ces thérapies sont complémentaires. Chaque personne pouvant être plus ou moins réceptif à l’une ou l’autre, voire une combinaison de plusieurs pratiques complémentaires. L’essentiel est de faire la démarche d’aller consulter pour se faire aider, si vous en ressentez le besoin.
Ou envoyer un message :
Mes pratiques ne se substituent en aucun cas à une équipe médicale : ce sont des techniques complémentaires, plutôt situé dans le domaine de la prévention. Je peux donc également être amenée à ré-orienter certains patients vers les professionnels adéquats en fonction des problématiques rencontrées.